Navire PYTHEAS - Transatlantique 2024 - départ du Port de carnon (34)

Andalousie

Juillet / Août 2025

Notre ultime escale découverte fut l’Andalousie. Le port était à Aguadulce — une station balnéaire à l’urbanisme très « béton sous le soleil », où l’on sent bien que l’attraction principale reste… le port. Bref, pratique pour poser le bateau, moins pour le guide touristique. Heureusement, nous avons pu louer une voiture et admirer la beauté de l’Andalousie.

Almeria

Heureusement, à deux pas d’Aguadulce se trouve Almería, la grande ville voisine. Parfaite pour récupérer la voiture de location, mais surtout pour flâner dans des ruelles marquées par des siècles d’influence arabe, qui nous ont rappelé nos promenades marocaines. Après un thé brûlant et quelques pâtisseries au miel dans un café marocain (comment résister ?), nous avons visité l’Alcazaba. Cette citadelle, bâtie au Xe siècle sous le califat de Cordoue, domine la ville depuis son promontoire. Elle est un condensé d’histoire : murailles crénelées qui courent sur la colline, jardins irrigués par un système hydraulique ingénieux vieux de mille ans, et un jeu permanent entre ombre et lumière. On imagine sans peine la vie grouillante qui animait ces cours au temps d’Al-Andalus.

Grenade

Puis cap sur Grenade. « Juste à côté », avait dit Selim. Sauf que j’ai pu constater que ce fameux « à côté » nécessitait quand même deux bonnes heures de route. Qu’importe, le temps ne s’écoule pas de la même façon quand on vient de passer des semaines à l’échelle de l’océan. Sur place, halte logistique obligatoire : Décathlon pour recharger en lunettes de soleil, MacDo pour calmer les enfants… et surtout l’Alhambra, véritable joyau de l’Andalousie. Cette forteresse-palais, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un univers en soi. Nous avons eu un coup de cœur absolu pour le palais nasride : colonnades d’une finesse extrême, arabesques sculptées dans le stuc comme une dentelle, patios baignés de lumière et bassins reflétant le ciel. Chaque détail semblait murmurer les fastes de l’ancien royaume de Grenade.

Le soir, nous avions réservé au Tablao Flamenco Casa Ana. Une heure de spectacle intense : une danseuse envoûtante, un danseur au charisme hypnotique (mon coup de cœur), un guitariste habité (celui de Selim) et un chanteur dont les montées de voix faisaient sursauter les enfants à chaque fois. Pour nous, la magie opérait. Pour eux… disons que ce fut une initiation musicale un peu brutale.

Après un dernier verre dans les ruelles animées de Grenade, nous avons repris la route de nuit jusqu’au bateau. Le lendemain, place à une fête bien plus intime mais ô combien importante : les 5 ans de Célian, célébrés dignement avant le grand rangement et le retour à la mer. Prochaine escale : Formentera.